LES SCIENTIFIQUES IDENTIFIENT LE MEILLEUR REMèDE NATUREL CONTRE LE MAL DE DOS

“4 personnes sur 5 souffriront d’une lombalgie commune au cours de leur vie”, explique le site de l’Assurance maladie. Ce mal de dos, aussi appelé “lumbago”, se caractérise par une douleur intense dans la partie basse de la colonne vertébrale. Elle est dite “commune”, par opposition aux “lombalgies spécifiques ”, car elle n’est pas liée à une maladie sous-jacente comme la scoliose.

Cette douleur, qui va de la gêne modérée à la douleur intense, peut avoir des origines multiples, à commencer par un effort physique excessif, un mouvement soudain et brutal. Dans les premiers jours, et jusqu’à 4 à 6 semaines, il s’agit de prendre en charge la douleur afin d’éviter qu’elle ne s’installe. Pour cela, le bon traitement, c’est le mouvement, car “ne pas bouger, c’est se rouiller”, poursuit Ameli.

Une nouvelle étude annonce avoir trouvé la meilleure façon d’apaiser les douleurs lombaires. Publiés dans The Lancet le 19 juin 2024, les travaux du groupe de recherche sur la douleur spinale de l'Université de Macquarie (Australie) montrent que pratiquer la marche régulièrement permet aux personnes avec des antécédents de lombalgie de prévenir une récidive deux fois plus longue.

Avec la marche à pied, une période sans récidive plus longue

Pour mener cette étude, les chercheurs ont recruté 700 adultes, âgés de 18 ans ou plus, de toute l'Australie. Tous s'étaient récemment remis d'un épisode de lombalgie qui avait duré au moins 24h. La plupart étaient des femmes (81 %), âgées de 54 ans en moyenne.

Les participant.e.s ont été assignés, au hasard, à une intervention individualisée et progressive de marche et d'éducation, facilitée par six séances avec un physiothérapeute sur 6 moi;  ou à un groupe témoin sans traitement. Ils ont ensuite été suivis pendant un à trois ans. Les résultats ont indiqué que le groupe qui marchait régulièrement avait passé en moyenne 208 jours sans récidive, contre 112 dans le groupe témoin.

“Le groupe d'intervention a connu moins de douleurs limitant l'activité que le groupe témoin et une période moyenne plus longue avant une récidive”, a précisé le professeur de physiothérapie, Mark Hancock, auteur de l’étude, dans le communiqué de presse.

Une pratique qui stimule les mouvements du dos

Bien que les chercheurs ne savent pas encore tout à fait expliquer pourquoi la marche est si efficace, ils estiment qu’elle “comprend probablement la combinaison de mouvements oscillatoires doux, de charge et de renforcement des structures et des muscles de la colonne vertébrale, de la relaxation et du soulagement du stress, ainsi que de la libération de bonnes endorphines”, poursuivent les chercheurs.

Cette hypothèse est renforcée par les nombreux bienfaits que l'on prête à cette activité comme la santé cardiovasculaire, “l’amélioration de la densité osseuse, le maintien d’un poids santé et l’amélioration de la santé mentale”, ajoutent-ils. 

Une activité accessible, peu coûteuse et personnalisée

D'autres façons de traiter les maux de dos par le mouvement physique existant. Pourtant les chercheurs se sont intéressés à la marche, car elle est un exercice “simple, peu coûteux et largement accessible, auquel presque tout le monde peut s’adonner, quel que soit son âge, sa situation géographique ou son statut socio-économique”, juge Mark Hancock.

Cette pratique doit être adaptée à chacun.e. en fonction d'une série de facteurs, tels que l’âge, la capacité physique, les préférences et le temps disponible. Si, au début de l’essai, les participants ont reçu comme consigne de marcher jusqu'à 30 minutes, cinq fois par semaine sur une période de six mois, “après trois mois, le professeur Hancock a déclaré que la plupart des participants marchaient trois à cinq jours par semaine pendant 130 minutes en moyenne”, poursuit le communiqué. Le scientifique estime d'ailleurs qu’il n’était pas nécessaire de marcher 5 à 6km par jour pour bénéficier de ces bienfaits.

Cette étude a aussi pour but de prouver qu’une activité simple et accessible permet aux patient.es d’améliorer leur qualité de vie, tout en réduisant “de moitié environ leur besoin de recourir à une assistance médicale et leur temps d'arrêt de travail”, conclut la Dre Natasha Pocovi ayant participé à l’étude.

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